vendredi 3 décembre 2010

Anne-Claire traduit l'empathie

C'est la fin de l'année et déjà la dernière soirée-débat de 2010 !

Le mercredi 8 décembre, c'est Anne-Claire qui s'y collera et qui exposera un travail réalisé dans le cadre de son internat en médecine générale : un questionnaire de satisfaction un peu étrange, destiné aux patients, sur l'empathie du médecin et la qualité de sa prise en charge. Les médecins se sont posé la question de la traduction du questionnaire de l'anglais vers le français... mais ce que s'est demandé Anne-Claire, c'était plutôt la traduction à établir entre les mots du patients et les mots du médecin. Le patient a-t-il compris ce que lui a prescris le médecin ? Et le médecin peut-il s'assurer que le patient a compris ? (et, question subsidiaire, est-ce qu'un questionnaire-type peut les aider dans cette tentative de communication ?)

Vous pouvez voir un aperçu du questionnaire dans ce ppt destiné à présenter le projet à d'autres médecin, et Anne-Claire nous transmet aussi un court (4 pages) résumé de sa recherche.

Après cela, il n'y aura plus cours à l'université donc nous avons décidé de ne pas nous réunir le 15 décembre. Ni le 22 décembre pour cause d'emballage, ni le 29 décembre pour cause de digestion. S'il y a des gens motivés pour le mercredi 5 janvier, envoyez un mail à l'adresse ci-contre.

Stay tuned !

vendredi 19 novembre 2010

Émilie et l'enfant à naître

Attention :
Le rendez-vous a été décalé. Le 24 novembre, ce sera Malo qui reviendra sur les problèmes linguistiques et sociologiques en Bretagne (à la suite de Yann). Et Émilie, ce sera le 1er décembre.

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C'est Émilie qui mènera la danse le mercredi 24 novembre mercredi 1er décembre (toujours à 20h30, toujours dans la Cave de Florian (adresse dispo par mail) ), et posera la question du début de l'existence, socialement et juridiquement :

Le statut de personne juridique, sujet de droit, est acquis à sa naissance jusqu’à son décès. Ce qui implique que l'enfant à naître n’est pas considéré comme une personne juridique, alors même qu’il peut être perçu comme un être vivant à part entière pour la (future) mère.

Dans l’état actuel de la loi, lorsque l'enfant à naître vient à disparaître du fait de l'action violente d'un tiers il ne peut être retenu de qualification d'homicide (volontaire ou involontaire) à l'encontre de cet enfant in utero parce qu’il ne possède pas de statut de personne juridique. Il ne peut participer que de la vulnérabilité et du préjudice de la (future) mère.

Comment comprendre cette différence de considération quant à l’enfant à naître alors que tout semble indiquer qu'il occuperait déjà une place d'être à part ?

C'est au vu d'un cas exposé lors du colloque Meurtres d'enfants, enfants meurtriers à Rennes en 2008 que je propose de nous prendre la tête mercredi 24 novembre.

Un sujet sérieux, oui. Mais rassurez-vous, y aura aussi du pinard.


P.S. :

Quelques documents ont été envoyés par Émilie et sont à votre disposition.

D'abord un dossier d'une dizaine de pages qui résume bien le propos et est accessible à tous ;

Et ensuite, pour les plus motivés d'entre vous, un historique des modifications apportées au code civil, les textes de loi relatifs à la question, une récente proposition de loi sur l'inhumation des enfants morts-nés, et enfin un arrêt de la Cour de Cassation à propos d'un enfant mort-né.

Malo redébretonnise la Bretagne

Après l'exposé de Yann, Malo a eu l'idée de revenir sur les problèmes linguistiques en Basse-Bretagne.
Les deux se connaissent depuis longtemps et ont tous les deux fréquenté des écoles Diwan (écoles associatives où l'enseignement est en breton). Malo a toutefois une formation philosophique alors que Yann est passé par une formation en sociolinguistique.
Le mercredi 24 novembre sera donc l'occasion de confronter deux points de vue sur un même sujet, avec leurs similarités et leurs différences. Mais je vous prédis qu'à la fin du débat, on pourra difficilement être plus dubitatifs quant à l'existence d'une "langue" bretonne.

Stay tuned !

vendredi 12 novembre 2010

Yann débretonnise la Bretagne

Pfou, pfou, on perd pas le rythme !
La prochaine fois ne sera pas un mercredi exceptionnellement ; ce sera le jeudi 18 novembre que Yann fera donnera des coups dans la fourmilière bretonnante et critiquera le concept de langue bretonne (et, extensivement, de langue tout court) dans un exposé largement inspiré des cours de Jacques Laisis à Rennes 2. Il rappellera que les faits traités par la linguistique traditionnelle sont avant tout des faits sociologiques et qu'ils n'échappent pas aux lois de la sociologie, et donc aux fractures sociales dans une Bretagne désunifiée.

De la bonne grosse médiation rentre-dedans comme on l'aime. Amis linguistes, venez tous dire que vous n'êtes pas d'accord.

P.S. :
Vous trouverez un retour sur la séance précédente du 10 novembre, dans le billet précédent.

mardi 9 novembre 2010

Quentin déconstruit le département sociologie-langage

Pour le prochain rendez-vous, le mercredi 10 novembre, c'est votre très humble et très obéissant serviteur, Quentin, qui vous proposera un débat sur les problèmes disciplinaires et interdisciplinaires à l'université, et notamment autour de la fameuse mutualisation sociologie-sciences du langage à Rennes II, et des déboires que la plupart d'entre nous connaissent ou ont connu en M1. L'occasion pour moi de revenir sur une autre expérience, en apparence très différente et pourtant aux similarités troublantes : une annnée d'échange dans une université étrangère.
Le rendez-vous est toujours ouvert à tous, toujours à 20h30, et toujours dans la cave (très coquette) de Florian.


Mise à jour après la réunion :

Voilà voilà, encore des nouvelles têtes à la dernière réunion. Dont la mine déconfite d'une étudiante de M1 face à certaines horreurs découvertes lors de la présentation de mon mémoire de l'année dernière sur la mutualisation.
Dans une première partie, j'ai en effet essayé de décrire l'état d'incompréhension et littéralement d'étrangeté que l'on peut sentir en passant d'un classe formée uniquement d'étudiants en Sciences du langage à une classe mixte (avec une grosse majorité de sociologues). Cette étrangeté, je l'ai comparée avec ce que j'ai pu vivre dans mon année d'échange. Pour conclure que, ma foi, le même principe ontologique se manifeste : un vilain sentiment de ne pas se sentir chez soi. Sauf que c'est plus facile d'anticiper l'altérité chez des Japonais aux idées très américaines, que chez des gens avec qui on partage des locaux, des machines à café, et, pourrait-on croire, un certain savoir.
Dans une seconde partie, j'ai essayé de montrer en quoi le système universitaire, avec ses équivalences et ses crédits, n'avait que faire de ces distinctions, mélangeant joyeusement tout ce petit monde dans ce que j'ai appelé un échangisme universitaire (d'où la création de ce master fourre-tout). Mais j'ai aussi insisté sur le fait que les acteurs de ce petit théâtre s'entêtaient à remettre en scène leurs différentes affiliations sociologuesques ou sciences-du-langagines (et là, petit moment d'émotion quand Yann nous a raconté comment moi, l'enfant prodigue parti en terre lointaine, j'ai été recueilli dans le cocon douillet du petit groupe des étudiants en sciences du langages ; comme quoi on ne tombe jamais loin du nid). Bref, on crée toujours de la différence (avec la liberté de redéfinir les frontières et de passer en transfuge d'un groupe à l'autre).
Et la fin de la soirée approchant à grands pas, nous avons fini par discuter le statut de professeur. Peut-on vraiment parler de professeur quand il n'y a pas de connivence dans le savoir ? Quand il n'y a pas de légitimation (axiologique) de ce savoir ? Étions-nous, sciences-du-langageurs, en formation dans ces cours de statistiques et de sociologie des professions, ou étions-nous de simples contradicteurs ? Une remarque pertinente ayant été de rappeler qu'il s'agit toujours entre "professeur" et "étudiant" d'une relation mutuellement construite ; le professeur n'est pas sûr, non plus d'avoir vraiment des étudiants en face de lui, il construit toujours le dialogue ou le cours magistral en fonction des gens à qui il a affaire.

Je voulais donc dire aux M1 (issus de SdL) qui passent par là : tout ça c'est bien du problème, certes. Mais on a encore un lieu pour étudier la théorie de la médiation à un haut niveau, et il faut en profiter. Et nous sommes nombreux à pouvoir témoigner qu'il est possible d'en sortir, et même d'y trouver son compte. Le Club Méd est notamment là pour créer ce dialogue entre les différentes années, tout comme il doit servir à créer un dialogue entre les différentes disciplines (dialogue qui, paradoxalement, semble souvent trop absent de ce master mutualisé !).

lundi 25 octobre 2010

Céline et les Jeunes Judiciairement Protégés

La prochaine réunion est fixée à la rentrée, le 3 novembre, et ce sera Céline qui fournira la matière à réflexion(s). Cela se déroulera dans la cave de notre distingué Secrétaire Florian, contactez-nous pour l'adresse exacte (mail affiché à droite dans le blog). On cherche toujours un lieu public adéquat pour les prochaines fois, mais en attendant tous les curieux sont évidemment les bienvenus.

Céline vous envoie un petit mot :
Psychologue depuis deux ans, je me suis professionnalisée dans le domaine du judiciaire. En effet, le Master de psychocriminologie amène à travailler au carrefour de la psychologie et du droit. J'ai ainsi effectué un stage professionnalisant à la Protection Judiciaire de la Jeunesse et exercé des mesures d'Aide et de Réparation Pénale et des mesures d'Investigation et d'Orientation Educative. Je me propose de faire une présentation de la PJJ, des différentes mesures (civil/pénal) et du fonctionnement de l'équipe avec laquelle j'ai travaillé. Puis, je présenterai l'analyse psychocriminologique enseignée par Loïck Villerbu (Rennes 2) avec laquelle je travaille, cela nous permettra de faire le lien avec la théorie de la médiation de Jean Gagnepain, en particulier avec les plans 3 et 4.
Si dès maintenant, il y a des questions ou des choses que vous voudriez que j'aborde, vous pouvez en faire la demande par avance par mail.

Par mail, ou dans les commentaires de cet article, bien sûr.
À la rentrée !

mardi 19 octobre 2010

Cécile n'a pas réussi à s'insérer jardinement dans la fac

Cette semaine, l'université Rennes 2 sera occupée par les étudiants pour protester contre la réforme des retraites.

En conséquence de quoi, il a été proposé que la discussion se fasse en son sein même, mercredi soir, même si cette information reste à prendre avec des pincettes.

RDV donc mercredi soir (20/10) à 20h30, en un endroit encore à définir, pour une discussion sur les jardins d'insertion (si vous ne savez pas ce que c'est, ça tombe bien !), lancée par notre indispensable Cécile Dubois, étudiante en deuxième année du master pro des métiers de l'ingénierie de l'action sociale et éducative.


Mise à jour du 19/10 à 18h30 : D'après notre "fixeur" sur le terrain, Yannou le malin, la situation semble difficile dans l'université occupée. On verra demain s'il sera toujours possible de disserter sur le travail social, une fois que l'on aura évacué les quelques cadavres des conflits en cours. 


Bilan d'après la réunion : Finalement, nous n'avons pas réussi à investir l'université qui était fermée administrativement, donc la réunion-débat s'est déroulé chez Cécile, entre un kebab et du pain-vin-boursin, à la bonne franquette.
Le débat s'est très bien déroulé. Cécile a d'abord présenté son travail sur les jardins d'insertion, le concept de base (des potagers gérés par des chômeurs de longue durée qui ont un contrat de deux ans maximum, avec l'aide de travailleurs sociaux), le contexte philosophique et politique (promotion de l'agriculture bio, analogie entre le recyclage naturel des plantes et le "recyclage" des chômeurs dans la société, valorisation de la diversité des compétences puisque tout le monde change chaque jour de rôle dans le jardin, etc.), les moyens mis en œuvre (subventions, organisation du réseaux des jardins d'insertion), ainsi que les difficultés rencontrées (par exemple, pour ceux qui sont obligés de partir après deux ans). Le débat a ensuite été très animé, comme toujours entre nous ; on a par exemple soulevé le problème du public concerné, si cela avait de l'intérêt pour des gens au comportement quasi-pathologique et incapables d'assumer un métier, et si cela en avait au contraire pour des gens qui n'ont pas besoin d'être "réinsérés".
Vivement la prochaine fois !

jeudi 14 octobre 2010

Présentation du Club Méd

Le Club Méd est une initiative des étudiants de sciences du langage de l'université de Rennes 2 pour créer un lieu de discussion autour des sciences de l'homme et pour développer le contact avec les étudiants d'autres disciplines humanistes.
Au fil de l'année, nous avons l'intention de créer de nombreuses occasions de se retrouver et de discuter ; chacun pourra apporter sa propre expertise dans n'importe quel domaine touchant à la question de l'homme sous n'importe quel forme (langagière, technique, sociale ou morale), et chacun pourra en discuter dans un esprit de curiosité scientifique et de convivialité.
Le débat, le désaccord et le malentendu sont très vivement encouragés !